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Cosmolancer : un retour dans l’espace… mais surtout dans l’abstrait

Il y a des jeux qui annoncent un voyage intergalactique et qui, une fois sur table, te ramènent à une réalité beaucoup plus terrestre : de la stratégie pure, des placements malins et des décisions parfois cruelles. Cosmolancer fait clairement partie de ceux-là. Derrière son thème de photographe de l’espace envoyé immortaliser des phénomènes cosmiques, on trouve en réalité un jeu bien plus abstrait qu’aventureux. Et pourtant… il y a un petit charme qui opère.

“Photographe de l’espace”… sur le papier

Soyons honnêtes : l’habillage spatial est surtout là pour la beauté du geste. En jeu, tu ne penses pas vraiment au cosmos ni à des explosions stellaires, mais à comment optimiser tes tuiles et éviter que ton voisin te glisse un malus bien senti. L’immersion n’est pas le point fort du jeu ; c’est plutôt un casse-tête malin déguisé en trip galactique.

Mais — et c’est important — ce n’est pas forcément un problème. Si tu viens chercher un jeu accessible, rapide et stratégique sans prise de tête, Cosmolancer coche la plupart des cases.

Un puzzle intersidéral… et interpersonnel

Là où Cosmolancer fonctionne bien, c’est dans son tempo. Les parties vont vite, les tours s’enchaînent, on peste gentiment contre les autres, on s’arrache les cheveux sur une tuile posée au mauvais endroit… bref, ça vit.
Le cœur du jeu, c’est cette dynamique d’opportunisme permanent : j’avance mon plan, on me le sabote, je m’adapte, je riposte. C’est simple, efficace, parfois mesquin — et ça fait son effet.

Sa dimension “mathématique” est assumée : on calcule des points, on optimise des lignes et des colonnes, on tente de maximiser les multiplicateurs. Les joueurs qui adorent les petits jeux abstraits, propres, nets, sans fioritures, vont apprécier. Ceux qui cherchent de la thématique ou du chaos à la Galaxy Trucker… beaucoup moins.

Ça brille… mais pas autant que ça pourrait

Si on gratte un peu, on voit aussi les limites du système. Le hasard peut parfois plomber une stratégie trop ambitieuse. Le scoring demande un minimum d’attention et peut devenir un peu répétitif. Et surtout, le jeu peut paraître assez froid à ceux qui ne sont pas déjà clients des abstraits “à l’ancienne”.

Il y a un vrai plaisir intellectuel, mais pas forcément d’élan émotionnel. On réfléchit beaucoup, on rit un peu, mais on ne s’en souviendra pas longtemps après la partie.

Verdict

Cosmolancer est un bon petit jeu de stratégie abstraite : rapide, propre, bien huilé, agréable à sortir, efficace à plusieurs joueurs. Il fait ce qu’il promet, ni plus ni moins. On passe un bon moment, mais il ne bouleverse rien dans la galaxie ludique.

🪧 Fiche du jeuCosmolancer
🎈 Âgeà partir de 9 ans
👥 Nombre de joueurs2 à 4 joueurs
⏳ Durée d’une partie30 minutes à 1 heure
🏢 ÉditeurHasbro, Avalon Hill
🧠 AuteurReiner Knizia
🧑‍🎨 IllustrateurHugo Cuellar, Charlie Layton

3.0Brillant ?
Description
Cosmolancer, c’est un peu comme prendre une photo du cosmos à travers une fenêtre : c’est joli, c’est intrigant, mais ça manque un peu d’air frais. Pour un apéro stratégique, c’est parfait. Pour un voyage ludique mémorable, il faudra viser plus loin dans la galaxie.

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